mardi 12 juillet 2016

81- Glyphexit, la grande illusion

GLYPHEXIT, LA GRANDE ILLUSION

C'est extraordinaire, le laboratoire populiste britannique vient d'accoucher d'une escroquerie que même ses créateurs et ses défenseurs redoutent.


Image: http://jeffreyhill.typepad.com/.a/6a00d8341d417153ef01bb08bbe0ec970d-800wi

Le Huffington Post, dans son édition française, publie un montage vidéo d'une impensable réalité.

Ce montage démontre tout simplement que les artisans du Brexit (la sortie de la Grande Bretagne de la Communauté Européenne), l'ont utilisé pour acquérir de la notoriété, pour critiquer, pour créer une opposition au pouvoir en place, mais que leurs intentions étaient nombreuses, mais surtout pas d'arriver au pouvoir. C’est tellement plus confortable d’être dans l’opposition !
Voyez cette jeune femme qui déclare ingénument, le lendemain du vote « j'ai ouvert les yeux », ou encore « s’il y a un autre référendum, je ferai plus attention ».

Elle n'est cependant pas un cas unique, loin de là, si on en croit les statistiques de recherche de Google, qui montrent que les recherches concernant la Communauté européenne ont augmenté de 250% APRÈS le vote.
On peut encore ajouter à ce constat délirant, que les zones qui ont voté pour la sortie sont souvent des zones défavorisées, qui sont celles qui reçoivent le plus d'aides communautaires.

Si à ça on ajoute que le leader du UKIP, parti qui promouvait le Leave (sortir) et idéologue du référendum, il y a des années, Nigel Farage, a reconnu à la télévision, APRÈS le vote, qu'un des principaux arguments mis en avant et martelés durant toute la campagne, n'est qu'un simple mensonge (une erreur, comme il dit), on se rend compte à quel point nous avons un contexte extrêmement grave et complexe, mettant en situation l'ignorance du public sur le sujet, son envie de protester contre un système qu'il connait très mal et ne comprend pas, le besoin de protagonisme des leaders du mouvement, donnant comme résultat une immense escroquerie dont les conséquences seront gigantesques, tant au niveau politique qu'au niveaux économique et social, et dans le monde entier.
Nous pouvons nous attendre à une sérieuse crise qui nous affectera très directement dans les prochaines années.


Pourquoi cet article, dans un blog sur l'agriculture?
Parce que le parallèle, pour tous ceux qui s'intéressent de près à la question du glyphosate et des pesticides en général, est évident et immédiat.
La remise en question des pesticides, dans l'état actuel des législations en vigueur, est une immense escroquerie.
Le populisme et la manipulation de l’opinion publique sont patents, dans une question pour laquelle nous retrouvons un contexte extrêmement grave et complexe, mettant en situation l'ignorance du public sur le sujet, son envie de protester contre un système qu'il connait très mal et ne comprend pas, le besoin de protagonisme des leaders du mouvement, donnant comme résultat une immense escroquerie dont les conséquences seront gigantesques.


Je dirige donc cet article plus particulièrement à tous ceux qui ont signé une des innombrables pétitions pour demander l’interdiction du glyphosate, et qui continuent de recevoir quotidiennement un harcèlement de messages guerriers de la part des différents groupes de pression "citoyens", comme Avaaz, SumOfUs, Change, ou des groupes environnementalistes comme Greenpeace.
N’étant pas sectaire, j’autorise les non signataires et même les opposants à ces pétitions, à lire cet article.


Vous avez signé une ou plusieurs des pétitions. Vous avez failli gagner. Vous en êtes sans doute fier ou fière de ce résultat. La prolongation de l’autorisation du glyphosate devait être de 15 ans, elle ne sera que de 18 mois.
Dans la confusion du Brexit et face à une situation bloquée, la Commission Européenne a fini par prendre une décision sans l’accord des états membres. La méthode est critiquable, mais sincèrement, je me réjouis du résultat. Le glyphosate est donc en situation de survie en Europe jusqu’en décembre 2017.

Le moment est venu pour moi de vous donner mon point de vue sur ce à quoi vous pensiez apporter votre contribution en signant ces pétitions:
-       La lutte contre l'empoisonnement de la population,
-       La lutte contre Monsanto,
-       La réduction de l’utilisation de la chimie en agriculture,
-       La réduction de la pollution en agriculture,
-       La lutte contre le réchauffement climatique,
-       La prise de pouvoir du peuple contre les lobbies.

Voyons cela ensemble.

La lutte contre l'empoisonnement de la population.
Les pesticides, ce sont ces produits chimiques immondes que les agriculteurs épandent par pur plaisir sur les aliments qu'ils vont ensuite essayer de vous faire consommer. Et parmi ceux-là, le glyphosate, sans doute le pire de tous. Bref résumé de la situation, qui me parait correspondre assez bien à la pensée de beaucoup de gens, non ?
Je ne sais pas si vous avez suivi l'ardent débat entre les anti et les pro-glyphosate. Le CIRC (un des programmes de l'OMS) a classé le glyphosate comme probablement cancérigène.
Trois autres programmes de l'OMS affirment le contraire. Curieux et même un peu contradictoire, non? Si le même organisme, référence internationale dans son domaine, sensé veiller sur la santé de l'humanité, arrive à publier une chose et son contraire, peut-être devrait-on se poser des questions sur la valeur de ses conclusions, et même de sa simple existence, non?
Au fait, un des membres du CIRC, un certain Christopher Portier, est aussi connu pour être un activiste environnementaliste du Environmental Defense Fund (Fond de Défense de l’Environnement).
Vous ne trouvez pas que ça ressemble fort, très fort, à une forme de lobbying politique? Si tu veux faire changer les choses dans un sens concret, place tes pions dans les instances dirigeantes. C’est la base même du lobbying.
Et pour finir sur ce point, sachez que le CIRC n'a pas hésité à écarter quelques études scientifiques reconnues pour en arriver à cette conclusion.
Que disaient ces études que le CIRC a écartées?
Que le glyphosate ne pose pas de problème de santé.
Combien d'études ont été passées sous silence?
Seulement 800. Une paille !
D'ailleurs l'OMS (mais pas le CIRC), quelques semaines plus tard (le 16 mai 2016), a officiellement publié un document affirmant que le glyphosate, dans les conditions de l’utilisation agricole, n'est probablement pas cancérigène.  http://www.metronews.fr/info/round-up-l-oms-declasse-le-glyphosate-comme-cancerigene-improbable/mpeq!ACdsPgcdAWq1Y/
Mais, comme on dit, le mal était fait...
Mais si au moins les études prises en compte étaient scientifiquement irréprochables ! mais ce n’est pas le cas, loin de là. Ce dossier est truqué du début à la fin. http://seppi.over-blog.com/2016/07/le-deshonneur-du-circ-la-science-militante-c-est-pour-combien-de-temps-encore.html

Image: http://www.24d.reviews/images/infographics/iarc01.jpg

Quant aux documentaires et publications concernant la prévalence des cancers dans les régions où les OGM et le glyphosate sont très utilisés, comme dans certaines régions d'Argentine, c'est de la foutaise tout simplement, de la manipulation statistique. Voyez ce que dit sur ce sujet le très sérieux Courrier International (en français, à partir d’un article allemand de Die Zeit). http://www.courrierinternational.com/grand-format/statistiques-les-correlations-de-labsurde
Nous y découvrons que la chicorée en salade est directement responsable (à 98,1%) des maladies infectieuses, ou que l’abattage des cochons est directement lié (à 97,4%) avec la production de films documentaires.
Voyez encore le site web américain http://tylervigen.com/spurious-correlations qui va vous démontrer, statistiques à l’appui, que l’importation américaine de pétrole norvégien est en relation directe (à 95,5%) avec les victimes de collision entre une voiture et un train, ou encore que les suicides par pendaison ont une relation à 99,8% avec les dépenses américaines en sciences, espace et technologie. Pourtant, Nicolas Cage, dans ses films, n’atteint pas ce niveau : la corrélation n’est que de 66,6% avec les morts par noyade à la suite d’une chute dans une piscine.
On peut faire dire ce qu'on veut aux statistiques. Les chiffres sont vrais, ce sont les corrélations qui sont des mensonges.
Les produits agricoles sont sains, même si un niveau très faible de pesticide peut y être détecté. Mais il y a des gens qui ont des objectifs politiques et qui nous utilisent, en mettant le doigt là où ça nous fait mal, ou peur, pour y arriver.
Bon, d'accord, vous vous êtes fait avoir là-dessus. Mais bon, dans le doute, comme on dit, hein?
Voyons la suite.

La lutte contre Monsanto.
La puissance des symboles!!!!
Monsanto est une très grande entreprise, sans aucun doute, mais elle a surtout été érigée en symbole pour sa spécialisation dans les semences transgéniques. Beaucoup d'autres entreprises du secteur de l'agrochimie et des semences transgéniques sont à la même échelle, ou nettement plus grandes, comme par exemple ChemChina, Bayer, Dupont, Dow, BASF, Syngenta (d'ailleurs récemment rachetée par ChemChina), Sumitomo, et j'en oublie.
Je ne crois pas que Monsanto souffre beaucoup de l’interdiction locale (nous ne parlons que de la Communauté Européenne) du glyphosate, tombé dans le domaine public depuis l'année 2000. C’est devenu un herbicide générique, comme l'aspirine ou le paracétamol en pharmacie, donc pas cher et facile à trouver, sur lequel les fabricants font peu de bénéfice. La plus grande partie du glyphosate utilisé dans le monde est fabriqué par des entreprises chinoises. Monsanto en vend, bien sûr, mais ce n’est pas du tout sa principale activité.
En réalité, cette lutte idéologique contre les géants de l'agrochimie va servir avant tout... aux géants de l'agrochimie eux-mêmes.
Rien n'est pire, pour une industrie, que d'avoir comme principal concurrent, un produit générique aussi fameux et répandu que le glyphosate. Son interdiction va permettre le développement et le lancement de nouveaux herbicides, pas moins dangereux, pas plus efficaces, pas moins polluants, mais beaucoup plus chers pour les agriculteurs, et aussi beaucoup plus rentables pour les géants de la chimie.
Monsanto, au nom de tous ses collègues géants de l’agrochimie, vous remercie pour les énormes bénéfices que la suppression du glyphosate va lui permettre de réaliser, et ainsi renforcer sa situation économique et de pouvoir.
Bon, d'accord, vous vous êtes fait aussi avoir là-dessus. Mais bon, dans le doute, comme on dit, hein?
Voyons la suite.

La réduction de l'utilisation de la chimie en agriculture.
Moins de glyphosate, c'est moins de chimie, non?
Pourtant, l'agriculture de conservation, et en particulier les techniques de réduction du travail du sol ont quelques conséquences agronomiques intéressantes. Par exemple, le fait de ne pas labourer permet d'augmenter considérablement l'activité de la vie du sol, donc sa biodiversité. Les herbes qui se développent après la germination apportent aussi leur contribution à la biodiversité. Qui dit biodiversité, dit parasites et prédateurs, équilibre, et réduction drastique de l'impact environnemental négatif de l'agriculture. Des gourous de la biodynamie comme Claude Bourguignon, ne peuvent plus y prononcer leur phrase fétiche « ce sol est mort », car ces sols retrouvent une vie extraordinaire.
On supprime le glyphosate, donc on revient au labour, on réduit la biodiversité sur le sol et dans le sol, et on augmente l'incidence des parasites, à cause de la réduction de la faune prédatrice. On se trouve devant une augmentation du risque de devoir recourir aux pesticides.


Photo: http://radiobilingue.org/wp-content/uploads/2015/11/Thursday_673x324.png

Mais surtout, l'agriculture de conservation a deux avantages majeurs, la réduction des effets de l'érosion des sols, et l'augmentation de leur fertilité naturelle, donc la réduction des besoins en fertilisants.
Le retour au labour aura comme conséquence inévitable une augmentation de la perte de fertilité des sols, donc une augmentation des besoins en fertilisants. Au fait, la grande majorité des fertilisants, sont des engrais chimiques.
Donc, le retrait du glyphosate aura comme conséquence une inévitable augmentation de l'utilisation de la chimie en agriculture.
Sans compter que plus on fait d’interventions mécaniques, plus on utilise les tracteurs, plus on consomme de carburants, issus de la pétrochimie.
Encore raté!
Bon, d'accord, vous vous êtes fait avoir là-dessus, une fois de plus. Mais bon, dans le doute, comme on dit, hein ?
Voyons la suite.

La lutte contre le réchauffement climatique.
Comme nous venons de le voir ensemble, les effets bénéfiques de l’interdiction du glyphosate se limitent de plus en plus.
Il faut tout de même que vous sachiez que les techniques de réduction du labour permettent d'emprisonner dans les sols une énorme quantité de CO2, le fameux gaz carbonique, principal gaz à effet de serre.
Quel est le rapport avec le glyphosate?
Il est énorme ce rapport, car c'est l'herbicide qu'on utilise de manière presque systématique avant le semis dans les techniques de bas-labour. En gros, et sans entrer beaucoup dans le détail, vous ne labourez pas après la culture précédente, vous laissez donc les restes végétaux à la surface du sol, vous laissez germer les graines des mauvaises herbes, nombreuses, puis vous appliquez un glyphosate, qui les tue et n'a aucune conséquence sur la culture suivante, puis vous semez avec un semoir spécialement conçu à cet effet. La culture peut donc germer et commencer à pousser sans la concurrence des herbes. Les germinations plus tardives se produiront sur une culture déjà poussée, donc dominante, et n'auront pas de conséquence sur la productivité.
Que va-t-il se passer sans le glyphosate?
Il n'y a actuellement pas d'alternative disponible pour pouvoir maintenir la technique, tant sur le plan de l'efficacité que sur l'aspect économique. Il existe quelques autres herbicides, mais moins efficaces et beaucoup plus chers, donc pas rentables sur des cultures dont la marge est très faible. Les agriculteurs vont donc souvent revenir au labour. Qui dit labour dit consommation de carburant, avec les effets de pollution qui en découlent et surtout, surtout, ces sols vont libérer des millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère, puisqu'ils seront à nouveau labourés.
Donc l'interdiction du glyphosate va avoir, à brève échéance, un effet négatif direct et rapide sur le réchauffement climatique.
Bon, d'accord, vous vous êtes fait encore avoir là-dessus. Mais bon, dans le doute, comme on dit, hein?
Voyons la suite.

La réduction de la pollution en agriculture.
Vous le savez, puisque je vous l'ai déjà raconté dans ce blog, j'utilise des herbicides, concrètement du glyphosate, dans les vergers adultes, à petite dose et deux fois par an, pour maintenir propre le rang d'arbres, afin de contrôler la consommation d'eau et de fertilisants (les herbes aussi aiment ça), et pour réduire l'incidence des maladies fongiques, responsables  de gros dégâts dans les vergers, favorisées par l’humidité que maintient la présence d’herbe sous l’arbre, et qu'on contrôle avec un usage parfois important de fongicides, souvent de synthèse.
L'interdiction du glyphosate me place devant un problème que je peux résoudre de plusieurs manières :
-       Soit l'utilisation d'autres herbicides, mais plus chers, plus dosés, et qui vont sans doute m'obliger à plusieurs applications par an,
-       Soit le paillage, couverture du sol, au pied des arbres, pour empêcher le développement des herbes. Il existe deux types de paillage, les restes végétaux fragmentés, qui demandent une grande disponibilité de matériau, ce qui n'est pas mon cas (et ce qui n’est le cas de personne, en fait), soit le paillage plastique, disponible à la demande, il suffit d'aller voir le fabricant.
-       Soit la couverture du sol par un enherbement sélectionné, de faible développement, avec entretien mécanique. C’est expérimental, et doit faire ses preuves. Cet enherbement, en supposant qu’il soit efficace, aura besoin d’eau et d’aliments. Il entrera directement en concurrence avec la culture. Je ne peux pas généraliser une technique de ce type, surtout dans un climat semi-désertique comme c’est le cas ici, sans connaitre ses effets à court et à long terme.

Donc mon choix à court terme se situe entre plus de chimie, du plastique, ou plus de consommation d’eau et d’engrais. C'est la deuxième solution la plus économique et la plus sure.
Sur le long terme, peut-on dire que c’est un progrès, si on considère les aspects de durabilité et d'environnement?


Photo: http://sevilla.abc.es/Media/201501/12/cultivo-citricos-malla--644x362.jpg

D'autant plus que le paillage, qu'il soit plastique ou non, favorise énormément le développement et les pullulations de campagnols. Or qui contrôle les campagnols, dans la nature? Surtout les serpents et les rapaces nocturnes, mais ils n'aiment pas le plastique. Donc je devrai utiliser en priorité des appâts empoisonnés (également risqués pour les rapaces et les serpents). Encore un progrès sur le plan écologique et durable!!!

-       J'ai un petit espoir dans une quatrième voie, le travail superficiel du sol, mais qui me pose une série de problèmes sérieux. J'irrigue par goutte à goutte, avec deux lignes, une de chaque côté du rang d'arbres, étendues sur le sol. Ça me permet un bon contrôle des volumes d'eau apportés, avec un volume racinaire utile important. Le travail du sol peut me contraindre à plusieurs choses qui ne me plaisent pas: détruire le système racinaire le plus superficiel des arbres, enterrer ou suspendre les lignes de goutteurs, deux solutions pleines d'inconvénients, passer fréquemment dans les vergers avec un tracteur, donc consommer une importante quantité de gazole, compacter les sols, abimer le couvert végétal de l’interrang. Je ne connais pas de type de matériel qui arrive à résoudre tous les problèmes avec un minimum d'inconvénients.

Bref, il n’y a, actuellement, que des solutions nettement pires à tous points de vue. Je vais regretter le glyphosate, s’il disparait. C’est une grande aide pour le développement de l’agroécologie.
Bon, d'accord, vous vous êtes fait avoir là-dessus aussi. Mais bon, dans le doute, comme on dit, hein?
Voyons tout de même la suite

La prise de pouvoir du peuple contre les lobbies.
Vous n'avez pas pris les armes, vous n'avez pas pris d'assaut la Bastille, c'était déjà fait.
Vous avez pris d'assaut les parlementaires, en utilisant l'arme fatale, la pétition, et ça a presque marché, parce qu'au fond ils sont aussi ignorants que vous, mais en plus, ils ont une place politique à défendre, avec tous les avantages qui en découlent, en particulier le pouvoir et les revenus.
Vous signez, et vous dormez tranquilles. Vous avez fait une démarche citoyenne, pour un monde meilleur.
Il faut interdire ce poison, ce sang impur !
Ah, mes chers lecteurs, quelle vigueur, quel esprit de révolution, quelle lutte épique contre les multinationales, ces immondes monstres qui dévorent le monde. Sur l'échafaud!!!!!
La colère gronde dans les villes.
Dans les villes?
Oui, surtout dans les villes. Petites ou grandes.
C'est curieux comme cette colère est citadine (ou venant de gens qui vivent dans les villages, mais qui ont une vie et une activité citadine, ce qui revient au même).
Car ceux qui savent ne protestent pas contre le glyphosate.
C'est la révolte des ignorants.
Mais au fait, qui anime cette révolte?


Image: http://i0.wp.com/juanjogabina.files.wordpress.com/2010/08/lobbies.jpg

Des groupes de pression citoyens et écologistes, qui manipulent l'opinion en utilisant des arguments qui font peur. Et ça n'a aucune importance si c'est faux, ou si c'est seulement à demi vrai. Il faut faire bouger le peuple. C'est ça, le pouvoir. C'est du populisme pur et dur, c'est à dire, comme le définit le dictionnaire en ligne Reverso une "attitude politique cherchant à attirer la sympathie du peuple par des mesures populaires".
Au fait, si vous cherchez la définition du mot lobby sur le même dictionnaire en ligne vous trouvez "groupe de pression".
Le peuple n'a donc pas pris le pouvoir contre les lobbies, il s'est fait manipuler par un lobby pour lutter contre un autre lobby. Un lobby tente, avec votre aide, de prendre le pouvoir sur un autre lobby. Le peuple n'est qu'une arme dans une guerre de pouvoir, pas un but.
Nos chers politiciens, souvent couards par nature, se sont laissé influencer. Un lobby contre l'autre. C'est tellement confortable et enrichissant un fauteuil dans une des instances européennes!!!
Il ne faudrait tout de même pas prendre le risque de perdre sa place aux prochaines élections.
Bon, ben vraiment, vous vous êtes fait avoir sur toute la ligne. Mais bon, comme on dit, dans le doute, hein?

C'est qu’il aime qu'on lui mente, le peuple...



Et les lobbies populistes, en particulier environnementalistes, ils savent très bien mentir au peuple, et ça ne date pas d'hier.
Nous sommes exactement dans la même situation. Sauf que dans ce cas, les conséquences seront nettement plus graves, surtout les indirectes.

Avec le  Brexit, nous avons pu voir la sortie volontaire du Royaume Uni de la Communauté Européenne, grâce à une manipulation de l’opinion publique à base de mensonges et d’arguments populistes.
Avec le Glyphexit, nous allons peut-être voir la sortie involontaire du Glyphosate de la Communauté Européenne, grâce à une manipulation de l’opinion publique à base de mensonges et d’arguments populistes.

Grace à votre signature, si le glyphosate est finalement interdit (chose dont j’espère qu’elle ne se produira pas), vous aurez participé activement à:
-       La décadence de l'Europe sérieuse et fiable, préoccupée par la résolution des VRAIS problèmes, celle qui s'appuie sur des arguments scientifiques irréfutables pour prendre ses décisions,
-       L'aggravation de la situation économique des agriculteurs, désormais condamnés  à utiliser uniquement des produits exclusifs, donc chers, réduisant notablement leurs marges,
-       L'enrichissement des multinationales de l’agrochimie que vous vouliez ruiner,
-       Le réchauffement climatique,
-       L'érosion des sols,
-       La perte de la biodiversité dans les zones agricoles,
-       L'augmentation de la consommation des carburants fossiles pour les besoins agricoles,
-       L'augmentation de l'utilisation de la chimie en agriculture,
-       La perte de compétitivité de l'agriculture européenne, donc son affaiblissement économique directement lié à la disparition d’agriculteurs et l’abandon de fermes, ou leur rachat par des structures de plus en plus grandes, donnant lieu à une réduction de l’agriculture familiale,
-       L'importation plus importante encore de produits agricoles non communautaires,
-       Et j’en oublie surement…

Oui, on peut le dire, c'est un franc succès, félicitations !

Je ne suis pas certain d'avoir la même définition que vous du mot victoire...

Photo: http://www.maison-dhondt.com/wp-content/uploads/2012/03/Sparkling_Champagne_Holidays.jpg

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